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Autistic Women and the Myth of the Quiet Girl

  • Writer: Marie-Pier Leroux
    Marie-Pier Leroux
  • Apr 16
  • 8 min read

“She’s just shy,” they said.


“She’s a good girl, so quiet, so polite,” they said.


“She doesn’t cause any trouble.”


They said these things like they were compliments. Like silence was a virtue. Like being quiet meant I was fine.


But I wasn’t fine. I was masking. I was dissociating. I was learning that the only way to be accepted, to be safe, to be tolerated, was to disappear myself.


The myth of the quiet girl is dangerous, especially for autistic women and gender-diverse folks. It’s built on the assumption that silence equals okayness. That compliance means contentment. That if we’re not acting out, we must not be struggling.


But many of us weren’t quiet because we were okay. We were quiet because we were overwhelmed, confused, overstimulated, and constantly scanning for the right thing to say or do. We were praised for not taking up space, for not needing anything, for being “easy.” And that praise became a trap.


I spent years being the quiet girl. The one who followed the rules, who got good grades, who people described as “mature for her age.” No one asked why I hated loud classrooms, why I melted down at home after holding it together all day, why I was so exhausted after social interactions. I was hiding in plain sight, and rewarded for it.


That’s what masking does. It turns us into mirrors. We echo what people want to see and hear, but inside, we’re eroding. Autistic women often become experts in camouflage, performing neurotypical femininity so well that we’re not just missed, we’re erased…


And the cost? It’s massive.


We get misdiagnosed or diagnosed too late. We internalize shame. We live with chronic burnout and mental health issues. We struggle with boundaries, with identity, with even knowing what we want, because we’ve spent so long becoming what everyone else wants us to be.


And when we finally crack? When we unmask, when we meltdown, when we say “no,” when we stop being quiet? We’re seen as difficult. Angry. Too much. Not like how we “used to be.”

Here’s the truth: I was never that quiet girl. I was just good at surviving.


Underneath the stillness was rage. Frustration. Deep, gnawing loneliness. A thousand swallowed words. And honestly, sometimes that rage still simmers. Because I deserved to be seen as I was, not as a projection of who others wanted me to be.


Sometimes I wonder how much of my personality was shaped by fear. Fear of being “too much,” too loud, too intense, too weird. I learned to observe first, speak later, if at all. I became a master of smiling and nodding while my brain was screaming from sensory overload. People saw me as calm. Inside, I was barely hanging on.


Now, I’m trying to reclaim that space. Whether I’m quiet or loud or somewhere in between, it’s on my terms. I stim when I need to. I advocate when I have the energy. I say “I don’t have capacity for this right now” and let that be enough. I refuse to shrink myself for anyone’s comfort.


Unmasking is messy. It’s awkward. It’s uncomfortable. But it’s also freeing. Every time I choose to stim in public, speak honestly, or protect my energy, I’m choosing myself. And that’s a kind of power I never thought I was allowed to have. The quiet girl didn’t vanish, she just evolved into someone who gets to decide when and how to speak.


I don’t need to be inspiring, or palatable, or digestible. I just want to be real.


So here’s what I’ll say now, as the not-so-quiet girl I’ve grown into:


  • Stop assuming we’re okay because we’re quiet.

  • Stop mistaking masking for wellness.

  • Stop praising compliance and start listening deeper.

  • Because the quiet girl might not be quiet at all. She might just be screaming internally, waiting for someone to notice.


And she deserves to be heard.


Some eye opening facts about Autism in women : 


  • Underdiagnosis in Females: Research indicates that approximately 80% of autistic females remain undiagnosed by age 18, highlighting a significant gap in early identification and support for women on the spectrum.

  • Gender Ratio in Diagnoses: Traditionally, autism diagnoses have shown a 4:1 male-to-female ratio. However, emerging studies suggest that this disparity may be due to underdiagnosis in females rather than a true difference in prevalence.

  • Delayed Diagnosis: On average, girls and women receive an autism diagnosis six years later than boys and men, often due to differences in symptom presentation and societal expectations.  

  • Misdiagnosis: Many autistic women are initially misdiagnosed with conditions such as borderline personality disorder, eating disorders, or anxiety, which can delay appropriate support and interventions. 

  • Camouflaging Behaviors: Autistic girls often exhibit camouflaging behaviors, such as mimicking social interactions and suppressing stimming, making their autism less noticeable to clinicians and educators.  

  • Social Interests: Girls on the spectrum may have intense interests that align with socially acceptable themes (e.g., animals, literature), which can mask the repetitive and focused nature of these interests, a hallmark of autism.



Les femmes autistes et le mythe de la fille tranquille


« Elle est juste timide », disaient-ils.


« C’est une gentille fille, si calme, si polie », disaient-ils.


« Elle ne cause jamais de problèmes. »


Ils disaient tout ça comme si c’étaient des compliments. Comme si le silence était une vertu. Comme si être tranquille voulait dire que j’allais bien.


Mais je n’allais pas bien. Je faisais du camouflage. Je me dissociais. J’apprenais que la seule façon d’être acceptée, d’être en sécurité, d’être tolérée, c’était de m’effacer.


Le mythe de la fille tranquille est dangereux, surtout pour les femmes autistes et les personnes neurodivergentes issues de la diversité de genre. Il repose sur l’idée que le silence équivaut à aller bien. Que la docilité veut dire qu’on est épanouie. Que si on ne “fait pas de crises”, on ne souffre pas.


Mais plusieurs d’entre nous ne sommes pas tranquilles parce que tout va bien. Nous sommes tranquilles parce que nous sommes submergées, perdues, en surcharge sensorielle, toujours en train d’analyser quoi dire ou faire pour ne pas déranger. On nous félicite de ne pas prendre de place, de ne pas demander d’aide, d’être “faciles à gérer”. Et cette approbation devient un piège.


J’ai passé des années à être la fille tranquille. Celle qui suivait les règles, qui avait de bonnes notes, que les adultes décrivaient comme “mature pour son âge”. Personne ne se demandait pourquoi je détestais les classes bruyantes, pourquoi j’explosais une fois rendue à la maison, pourquoi j’étais si vidée après avoir vu du monde. Je me cachais à la vue de tous, et on m’en félicitait.


C’est ça, le camouflage. Ça fait de nous des miroirs. On reflète ce que les autres veulent voir, mais à l’intérieur, on se désintègre. Les femmes autistes deviennent souvent expertes en imitation, en performance de féminité neurotypique. On ne fait pas juste être oubliées, on est effacées.


Et le prix à payer? Il est énorme.


On est mal diagnostiquées, ou diagnostiquées trop tard. On intériorise la honte. On vit avec l’épuisement chronique, l’anxiété, la dépression. On lutte pour poser nos limites, pour comprendre qui on est vraiment, pour identifier nos besoins, parce qu’on a passé trop de temps à se modeler selon les attentes des autres.


Et quand on finit par craquer? Quand on enlève le masque, quand on vit un meltdown, quand on dit « non », quand on arrête d’être tranquille? On devient “trop intense”. Trop émotive. Trop difficile. On nous reproche de ne plus être comme « avant ».


Mais la vérité, c’est que je n’ai jamais été cette fille tranquille. J’étais juste bonne pour survivre.


Derrière le silence, il y avait de la rage. De la frustration. Une solitude lourde. Des milliers de mots avalés. Et honnêtement, cette rage est encore là, parfois. Parce que je méritais d’être vue pour qui j’étais, pas pour un rôle que les autres projetaient sur moi.


Je me demande souvent combien de traits de ma personnalité viennent en fait de la peur. La peur d’être “trop”. Trop bruyante, trop sensible, trop étrange. J’ai appris à observer avant de parler, ou à ne pas parler du tout. Je suis devenue une experte des sourires polis pendant que mon cerveau criait en surcharge sensorielle. On me voyait comme calme. En réalité, je me retenais de m’effondrer.


Aujourd’hui, j’essaie de reprendre ma place. Que je sois silencieuse, bruyante, ou entre les deux, c’est moi qui choisis. Je stim quand j’en ai besoin. Je milite quand j’en ai l’énergie. Je dis “je n’ai pas la capacité pour ça en ce moment” et je laisse cette phrase exister sans justification. Je refuse de me rétrécir pour le confort des autres.


Enlever le masque, c’est chaotique. C’est inconfortable. C’est difficile. Mais c’est aussi libérateur. Chaque fois que je bouge librement, que je parle honnêtement, que je protège mon énergie, je me choisis. Et ça, c’est une force que je n’ai jamais pensé avoir le droit d’avoir. La fille tranquille n’a pas disparu, elle a juste évolué en quelqu’un qui décide elle-même quand et comment elle parle.


Je n’ai pas besoin d’être inspirante, ni facile à comprendre. Je veux juste être réelle.


Alors voilà ce que je dis aujourd’hui, en tant que fille plus si tranquille :


  • Arrêtez de croire qu’on va bien juste parce qu’on est silencieuses.

  • Arrêtez de confondre camouflage et bien-être.

  • Arrêtez de féliciter la conformité et commencez à écouter réellement.

  • Parce que la fille tranquille n’est peut-être pas tranquille du tout. Elle est peut-être en train de hurler à l’intérieur, en attendant que quelqu’un la voie.


Et elle mérite d’être entendue.


Quelques statistiques percutantes sur l’autisme chez les femmes :


  • Sous-diagnostic : Environ 80 % des femmes autistes ne reçoivent pas de diagnostic avant l’âge de 18 ans, ce qui reflète un grave manque de reconnaissance et de soutien précoce 

  • Ratio hommes-femmes : Traditionnellement, on considère que l’autisme affecte les hommes quatre fois plus que les femmes (ratio 4:1). Mais des recherches récentes suggèrent que cette différence reflète plutôt un sous-diagnostic chez les femmes

  • Diagnostic tardif : En moyenne, les filles et les femmes reçoivent leur diagnostic d’autisme six ans plus tard que les garçons, souvent à cause de présentations différentes des symptômes et des attentes genrées 

  • Erreurs de diagnostic : De nombreuses femmes autistes sont d’abord diagnostiquées à tort avec des troubles comme le trouble de la personnalité limite, les troubles de l’alimentation ou l’anxiété, ce qui retarde l’accès à un soutien adapté

  • Comportements de camouflage : Les filles autistes adoptent souvent des stratégies de camouflage, comme l’imitation sociale ou la suppression des stims, ce qui rend leur autisme moins visible pour les professionnel·les.

  • Intérêts spécifiques : Les filles sur le spectre peuvent avoir des intérêts restreints qui semblent “normaux” ou “socialement acceptables” (comme les animaux ou la littérature), masquant ainsi leur intensité ou leur caractère répétitif




References/Références:


 
 
 

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