“You Don’t Look Autistic”… A Real-Life Horror Story
- Marie-Pier Leroux
- Oct 22
- 5 min read
Every October, people pay money to be scared. Haunted houses. Horror movies. Creepy costumes.
This October, as everyone plays dress-up, I keep thinking about how freeing it would be if we didn’t need costumes to be accepted. If people could see authenticity as something beautiful, not something to fear. Because being autistic isn’t a mask I wear for the season; it’s who I am, every single day.
But the scariest thing I ever hear isn’t whispered in the dark… it’s said under bright lights, in a cheerful voice: “You don’t look autistic.”
No jump scare can compete with that sentence.
It might sound like a compliment to the person saying it. Maybe they mean, “You seem normal,” or whatever that’s supposed to mean. It makes me wonder whether I should disappear or explain - again - that autism doesn’t have a “look.”
The Disguise They Expect
People often expect autism to come with a visible costume, something they can see right away. Maybe a stereotype they picked up from a movie, or an outdated idea from a textbook.
Maybe what scares people isn’t autism itself... It’s realizing how many of us are right here, hiding in plain sight. We challenge what they thought they knew. We show that autism isn’t rare, tragic, or something to fix. It’s human diversity, standing right beside them at the grocery store, in the office, or at their Halloween party.
But autism isn’t a costume you can spot at a party. It’s the way I process the world, how I think, feel, move, and connect.
When someone says “you don’t look autistic,” they’re really saying:
“You don’t fit the version of autism I’m comfortable with.”
And that’s terrifying, because it means acceptance depends on how well I mask, how small I make myself, how convincingly I perform “normal.”
Masking: The Real Monster
Masking is the quiet horror many autistic people live through daily. It’s smiling when we’re overwhelmed, pretending to understand jokes we don’t find funny, forcing eye contact even when it burns. It’s exhausting, and yet, we do it to survive.
Every time I hear “you don’t look autistic,” I think of all the invisible effort it took to pass that test. The sensory overload hidden behind a polite nod. The panic tucked behind a practiced smile.
That phrase itself isn’t harmless; it’s a reminder of how often we’re asked to hide who we are to be accepted.
Sometimes, it leaves me feeling like I’m walking a tightrope between two worlds:
Too normal to be autistic, but too autistic to be normal.
And that’s a kind of horror that doesn’t end when the credits roll.
What “Looking Autistic” Really Means
Autism doesn’t have one face, one sound, or one behavior. It looks like every person you’ve ever met, because autistic people are everywhere.
We’re in classrooms, boardrooms, art studios, kitchens, and care homes. We’re kids and elders, professionals and dreamers. Some of us speak; some of us don’t. Some stim openly; others hide it like a secret.
So, if someone ever tells you that you “don’t look autistic,” I hope you remember: You don’t owe them a performance.
You are autistic, and that’s how autistic looks.
The Moral of the Story
Halloween ends. Costumes come off. But for autistic people, the pressure to wear a mask doesn’t.
So this spooky season, I invite you to question the scariest words of all, not the ghost stories, but the stereotypes.
Because the real horror isn’t the haunted house at the end of the street.
It’s a world that still thinks autism has a look.
M.A., Marie-Pier Leroux, RSW
« Tu n’as pas l’air autiste »… Une histoire d’horreur bien réelle.
Chaque mois d’octobre, les gens paient pour avoir peur. Les maisons hantées. Les films d’horreur. Les costumes effrayants.
En octobre, pendant que tout le monde se déguise, je pense à quel point ce serait libérateur de ne pas avoir besoin d’un costume pour être accepté·e. Si les gens pouvaient voir l’authenticité comme quelque chose de beau, et non comme quelque chose qui fait peur. Parce qu’être autiste, ce n’est pas un masque que je mets pour une saison, c’est qui je suis, jour après jour.
Mais la chose la plus terrifiante que j’entends n’est pas murmurée dans le noir… elle est dite sous des lumières vives, d’une voix enjouée : « Tu n’as pas l’air autiste. »
Aucune scène de frayeur ne peut rivaliser avec cette phrase.
Ça peut sembler être un compliment pour la personne qui le dit. Peut-être qu’elle veut dire : « Tu sembles normal·e », quoi que cela puisse vouloir dire. Mais moi, ça me glace le sang. Je me demande si je devrais disparaître ou expliquer - encore une fois - que l’autisme n’a pas de “look”.
Le déguisement qu’ils s’attendent à voir
Les gens s’attendent souvent à ce que l’autisme vienne avec un costume visible, quelque chose qu’ils peuvent repérer tout de suite. Peut-être une image tirée d’un film, ou une idée dépassée lue dans un manuel.
Peut-être que ce qui effraie vraiment les gens, ce n’est pas l’autisme en soi... c’est de réaliser à quel point nous sommes nombreux·ses, bien présents, souvent invisibles. On bouscule ce qu’ils croyaient savoir. On montre que l’autisme n’est pas rare, ni tragique, ni quelque chose à réparer. C’est une forme de diversité humaine, bien vivante, à côté d’eux à l’épicerie, au travail ou à leur fête d’Halloween.
Mais l’autisme n’est pas un déguisement qu’on peut repérer dans une fête. C’est ma façon de percevoir le monde, de penser, de ressentir, de bouger et de me connecter.
Quand quelqu’un dit « tu n’as pas l’air autiste », il dit en réalité :
« Tu ne corresponds pas à la version de l’autisme avec laquelle je suis à l’aise. »
Et ça, c’est terrifiant, parce que ça veut dire que l’acceptation dépend de ma capacité à bien masquer, à me faire petite, à bien jouer la personne “normale”.
Le vrai monstre : le camouflage
Le camouflage, c’est l’horreur silencieuse que vivent beaucoup de personnes autistes au quotidien.
C’est sourire quand on est submergé·e, faire semblant de comprendre des blagues qu’on ne trouve pas drôles, forcer le contact visuel même quand ça brûle.
C’est épuisant, et pourtant, on le fait pour survivre.
Chaque fois que j’entends « tu n’as pas l’air autiste », je pense à tout l’effort invisible qu’il m’a fallu pour passer ce test.
La surcharge sensorielle cachée derrière un hochement de tête poli.
La panique dissimulée derrière un sourire pratiqué.
Cette phrase n’est pas inoffensive. C’est un rappel constant de la fréquence à laquelle on nous demande de cacher qui nous sommes pour être acceptés.
Parfois, j’ai l’impression de marcher sur un fil entre deux mondes :
Trop normale pour être autiste, mais trop autiste pour être normale.
Et ça, c’est une forme d’horreur qui ne se termine pas quand le film est fini.
Ce que “avoir l’air autiste” veut vraiment dire...
L’autisme n’a pas un seul visage, un seul son, un seul comportement. Il a autant de visages qu’il y a de personnes, parce que les personnes autistes sont partout.
Nous sommes dans les classes, les bureaux, les ateliers d’art, les cuisines et les foyers de soins.
Nous sommes des enfants et des aîné·es, des professionnel·les et des rêveur·euses. Certain·es parlent, d’autres non. Certain·es stimment ouvertement, d’autres le cachent comme un secret.
Alors, si quelqu’un te dit un jour « tu n’as pas l’air autiste », j’espère que tu te souviendras de ceci : Tu ne leur dois pas une performance.
Tu es autiste, et c’est à ça que ressemble l’autisme.
La morale de l’histoire
L’Halloween finit. Les costumes s’enlèvent.
Mais pour les personnes autistes, la pression de porter un masque ne s’arrête jamais.
Alors, en cette saison effrayante, je t’invite à remettre en question les mots les plus terrifiants de tous, non pas les histoires de fantômes, mais les stéréotypes.
Parce que la vraie horreur, ce n’est pas la maison hantée au bout de la rue.
C’est un monde qui pense encore que l’autisme a une apparence.
M.A., Marie-Pier Leroux, TSI