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Beyond the Good Autistic Script

  • Writer: Marie-Pier Leroux
    Marie-Pier Leroux
  • Jul 22
  • 6 min read

There’s a strange tension that comes with being both Autistic and an advocate. On the one hand, it’s deeply meaningful to speak out, to educate, and to help others understand our realities. But on the other hand, there’s this subtle (and sometimes not-so-subtle) pressure to perform a version of autism that is palatable, professional, inspiring and ultimately safe for neurotypical consumption.


It’s exhausting. And frankly, it’s something I think we need to talk about more.


The “Good Autistic” Script. 


Early in my advocacy work, I noticed that certain ways of talking about autism earned more praise than others. If I focused on “breaking stereotypes,” being “high-functioning,” or showing how “successful” I was despite being Autistic, I got applause. If I made people feel hopeful, uplifted, or impressed, I was the right kind of advocate.


But if I expressed anger about ableism? If I spoke openly about shutdowns or meltdowns? If I asked for accommodations instead of quietly masking through discomfort?


Cue the awkward silence. Or worse, the defensiveness.


There’s this unspoken expectation that Autistic advocates should be grateful for any platform we’re given. That we should educate gently, kindly, patiently, without ever making others uncomfortable. That we should speak in ways that validate non-Autistic people’s perspectives rather than challenge them.


That’s not advocacy. That’s performance.


Burnout in the Name of Awareness


What people don’t always see is the emotional labor that goes into advocacy. When you’re Autistic, just existing in the world already requires a massive amount of effort: decoding social cues, managing sensory input, navigating inaccessible systems. Add to that the work of constantly explaining yourself, translating your experience for others, and softening the truth so it’s easier to hear, it’s no wonder so many Autistic advocates end up burned out.


And yet, stepping back or saying “no” often feels like a betrayal. I’ve worried that if I don’t show up, the narrative will get told without us. Or worse… it’ll be told about us, by people who don’t share our lived experience.


Staying Authentic


So how do we stay true to ourselves in advocacy work?


For me, it starts with this reminder: I am not a teaching tool. I am not a brand. I am a person…a whole, messy, passionate, angry, curious, and deeply feeling person. I’m allowed to have bad days. I’m allowed to say “I don’t have the energy to explain this right now.” I’m allowed to be complicated.


Here’s what helps me stay grounded:


  • Saying no with love. I don’t accept every invitation to speak, educate, or explain. And when I say no, I try to do it without guilt. I deserve rest. I am not required to justify my existence to anyone.

  • Choosing honesty over comfort. Sometimes, being honest means people get uncomfortable. That’s okay. Discomfort can be part of growth, theirs and mine.

  • Connecting with other Autistic people. Spaces where I don’t have to translate myself are sacred. Other Autistics get it without a long preamble. These connections refill my tank.

  • Staying critical of the systems I’m in. Even well-meaning institutions can tokenize Autistic voices. I try to notice when I’m being valued for how I make others feel instead of what I’m actually saying.

  • Letting myself evolve. The way I talk about autism now is different than it was five years ago. I leave room to grow, to change my mind, to get things wrong.


Final Thoughts: Spicy and Unapologetic


Advocacy isn’t about being nice. It’s about being real. And being real sometimes means being spicy, sharp, or uncomfortable to hear. It means speaking from the gut, not from a pre-approved script.


So no, I won’t always smile while I explain the impacts of ableism. I won’t sugarcoat the hard parts of being Autistic in a world built for someone else’s brain. I won’t pretend that advocacy is always inspiring.


Because authenticity is the only way I know how to keep doing this work without losing myself in the process.


And that, more than any performance, is what real advocacy looks like.



Thank you for being here!


With care,


Marie-Pier Leroux, she/her


Social Worker, Student, Autistic Advocate



Sortir du script de la “bonne autiste”


Il y a une tension étrange à être à la fois autiste et militante. D’un côté, c’est profondément significatif de prendre la parole, d’éduquer, d’aider les autres à mieux comprendre nos réalités. Mais de l’autre, il y a cette pression subtile (et parfois pas si subtile que ça) de présenter une version de l’autisme qui est digeste, professionnelle, inspirante et surtout rassurante pour les personnes neurotypiques.


C’est épuisant. Et franchement, je pense qu’on doit en parler plus souvent.


Le script de la « bonne autiste »


Au début de mon travail de sensibilisation, j’ai remarqué que certaines façons de parler de l’autisme étaient plus applaudies que d’autres. Si je mettais l’accent sur le fait de « briser les stéréotypes », d’être « très fonctionnelle » ou de montrer à quel point j’étais « réussie malgré mon autisme », je recevais des félicitations. Si mon discours faisait sentir les gens inspirés, émus ou pleins d’espoir, j’étais l’autiste modèle.


Mais si j’exprimais ma colère face au capacitisme? Si je parlais ouvertement des shutdowns ou des meltdowns? Si je demandais des aménagements au lieu de continuer à masquer dans l’inconfort?


Silence gêné. Ou pire, réactions défensives.


Il y a cette attente tacite selon laquelle les personnes autistes qui militent devraient être reconnaissantes pour toute plateforme qu’on leur donne. Qu’on devrait éduquer avec douceur, gentillesse, patience, sans jamais déranger ou confronter. Qu’on devrait parler de manière à valider la perspective des non-autistes, plutôt que de la remettre en question.


Ça, ce n’est pas de la sensibilisation. C’est de la performance.


L’épuisement au nom de la sensibilisation


Ce que les gens ne voient pas toujours, c’est le travail émotionnel immense que représente la sensibilisation. Quand on est autiste, simplement exister dans le monde demande déjà une énergie folle : décoder les codes sociaux, gérer les stimulations sensorielles, naviguer dans des systèmes inaccessibles. Ajoute à ça le fait de constamment devoir s’expliquer, traduire ton vécu pour les autres, et adoucir la vérité pour qu’elle soit plus facile à entendre… Pas étonnant que tant de militantes autistes finissent en épuisement complet.


Et pourtant, dire non ou prendre du recul donne souvent l’impression de trahir la cause. J’ai eu peur que, si je ne suis pas là, le récit se construise sans nous. Ou pire encore… qu’il se raconte sur nous, par des gens qui ne partagent pas notre vécu.


Rester authentique


Alors, comment rester fidèle à soi-même dans ce travail?


Pour moi, ça commence par ce rappel essentiel : je ne suis pas un outil pédagogique. Je ne suis pas une marque. Je suis une personne… entière, chaotique, passionnée, en colère, curieuse, et intensément sensible. J’ai le droit d’avoir de mauvaises journées. J’ai le droit de dire « je n’ai pas l’énergie d’expliquer ça aujourd’hui ». J’ai le droit d’être complexe.


Voici ce qui m’aide à rester ancrée :


  • Dire non avec bienveillance. Je n’accepte pas toutes les invitations à parler, expliquer ou former. Et quand je dis non, j’essaie de le faire sans culpabilité. J’ai besoin de repos. Je n’ai pas à justifier mon existence.

  • Choisir l’honnêteté plutôt que le confort. Être honnête, parfois, ça dérange. Et c’est correct. L’inconfort peut faire partie du processus de croissance, chez les autres, et chez moi aussi.

  • Me connecter avec d’autres personnes autistes. Les espaces où je n’ai pas besoin de me traduire sont précieux. Les autres autistes comprennent, sans que je doive tout contextualiser. Ces liens me redonnent de l’énergie.

  • Rester critique des systèmes où j’évolue. Même les institutions bien intentionnées peuvent instrumentaliser les voix autistes. J’essaie de remarquer quand on valorise plus ce que je fais ressentir aux autres que ce que je dis réellement.

  • Me permettre d’évoluer. La façon dont je parle de l’autisme aujourd’hui est différente d’il y a cinq ans. Je me donne la permission de grandir, de changer d’avis, de me tromper.


En conclusion : épicée et sans excuse


La défense des droits, ce n’est pas être gentille. C’est être vraie. Et être vraie, ça veut parfois dire être tranchante, piquante, inconfortable à entendre. Ça veut dire parler avec ses tripes, pas avec un script préapprouvé.


Alors non, je ne vais pas toujours sourire en expliquant les impacts du capacitisme. Je ne vais pas édulcorer les aspects difficiles de la vie autiste dans un monde pensé pour d’autres cerveaux. Je ne vais pas prétendre que le militantisme est toujours inspirant.


Parce que l’authenticité, c’est la seule façon que je connaisse de continuer ce travail sans me perdre en chemin.


Et ça, plus que n’importe quelle performance, c’est ce à quoi ressemble la vraie défense des droits.


Merci d’avoir été là.


Avec bienveillance,


Marie-Pier Leroux, elle/la


Travailleuse sociale, étudiante, militante autiste

 
 
 

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