top of page
Search

Enough with the ‘Superpower’ narrative

  • Writer: Marie-Pier Leroux
    Marie-Pier Leroux
  • Jul 31
  • 4 min read

People love saying autism is a “superpower.” They say it like it’s a compliment. Like it’s empowering. Like it’s supposed to make me feel better about not fitting in, about struggling, about being overlooked or overwhelmed.


And honestly? It doesn’t.


It feels dismissive.


It’s like people say “autism is a superpower” to make themselves feel better. Like if they call it something positive, they don’t have to think about the hard parts I actually go through. It makes things easier for them to hear, but it’s not the truth of what I live.


No, Autism isn’t my superpower


Autism is my neurology. It’s my way of processing the world, thinking, moving, connecting, and surviving. It shapes everything. It gives me strengths, yes... but also real vulnerabilities. And this world isn’t built to support those vulnerabilities. So when people say, “Your autism is your superpower,” what I often hear is:


“You better have some cool abilities to make up for how inconvenient your needs are.”


Let’s be real:


  • Meltdowns aren’t superpowers.

  • Sensory overload in a grocery store isn’t a quirky origin story.

  • The chronic exhaustion from masking isn’t some heroic sacrifice.

  • Being misread in social or professional spaces over and over again doesn’t make me feel “gifted.”

  • Being praised only when I’m useful or exceptional isn’t empowering, it’s conditional acceptance.


You’re not listening when you say that


When you call autism a superpower, you’re skipping over the hard stuff. You’re skipping me: the full, complex, contradictory me. You’re using language that demands I be exceptional in order to be worthy.


If I’m “smart” in ways that serve others, then I’m a genius.


If I’m overwhelmed or shut down, I’m “regressing.”


If I speak eloquently about autism, I’m “so inspiring.”


If I ask for time alone, or say no, I’m “not being a team player.”


I live inside this contradiction every day.


I don’t want pity, but I don’t want false praise either


Let me be clear: I’m proud to be autistic. I love the way my brain makes connections. I value the way I notice small details, the intensity of my interests, the honesty I bring into relationships, and the fire I feel when I advocate.


But I don’t need people turning that into a superhero narrative just to avoid dealing with the truth:


This world is not made for me. And it should be.


And that’s not my fault. And it’s not something I should have to rebrand as magical to deserve basic respect.


Let me be fully human


I don’t need to be a superhero. I don’t need to be an inspiration. I don’t need to be a productivity machine.


I just need to be allowed to be fully, unapologetically human, autistic brain, messy feelings, real needs, and all.


That’s the kind of narrative I want.


And it’s a lot more radical than calling me a superhero.


Thank you for being here!


With care,


Marie-Pier Leroux, she/her


Social Worker, Autistic Advocate



Assez avec le mythe du “superpouvoir”


Les gens adorent dire que l’autisme est un “superpouvoir”. Ils le disent comme si c’était un compliment. Comme si ça devait me donner de la force. Comme si ça allait me faire sentir mieux de ne pas cadrer, de trouver ça difficile, d’être oubliée ou dépassée.


Et franchement ? Non.


Ça ne me fait pas du bien.


Ça sonne comme un refus de voir la réalité.


C’est comme si les gens disaient que “l’autisme est un superpouvoir” juste pour se sentir mieux eux-mêmes. Comme si, en mettant un mot positif dessus, ils pouvaient éviter de penser à ce que je vis vraiment. Ça rend les choses plus faciles à entendre pour eux, mais ce n’est pas la vérité de mon quotidien.


Non, l’autisme n’est pas mon superpouvoir


L’autisme, c’est mon fonctionnement neurologique. C’est ma manière de percevoir le monde, de penser, de bouger, de me connecter, de survivre. Ça influence tout. Oui, ça me donne certaines forces… mais aussi de vraies vulnérabilités. Et ce monde-là n’est pas fait pour soutenir ces vulnérabilités.


Alors quand quelqu’un me dit “Ton autisme, c’est ton superpouvoir”, ce que j’entends souvent, c’est :


“Tu ferais mieux d’avoir des talents impressionnants pour compenser à quel point tes besoins dérangent.”


Soyons honnêtes :


  • Les meltdowns ne sont pas des superpouvoirs.

  • La surcharge sensorielle à l’épicerie, ce n’est pas une anecdote mignonne.

  • L’épuisement constant à force de camoufler qui je suis, ce n’est pas un acte héroïque.

  • Être mal interprétée encore et encore dans les relations sociales ou au travail, ça ne me fait pas me sentir “douée”.

  • Être valorisée seulement quand je suis utile ou exceptionnelle, ce n’est pas valorisant, c’est une acceptation conditionnelle.


Tu ne m’écoutes pas quand tu dis ça


Quand tu dis que l’autisme est un superpouvoir, tu passes à côté des difficultés. Tu passes à côté de moi. Tu ignores la personne entière, complexe, pleine de contradictions que je suis. Tu utilises des mots qui veulent dire que je dois être extraordinaire pour mériter d’exister telle que je suis.


Si je suis “intelligente” d’une manière qui profite aux autres, je suis un génie.


Si je suis dépassée ou que je me ferme, je “réagis mal”.


Si je parle bien d’autisme, je suis “inspirante”.


Si je demande du temps seule ou que je dis non, je suis “difficile”.


Je vis cette contradiction tous les jours.


Je ne veux pas de pitié, mais je ne veux pas de fausses louanges non plus


Soyons clairs : je suis fière d’être autiste. J’aime les connexions que mon cerveau fait. Je trouve de la valeur dans ma façon de remarquer les détails, dans l’intensité de mes intérêts, dans la sincérité que je mets dans mes relations, et dans la passion que j’ai quand je milite.


Mais je n’ai pas besoin qu’on transforme ça en discours de superhéros pour éviter de regarder la réalité en face.


Ce monde n’est pas fait pour moi. Et il devrait l’être.


Ce n’est pas de ma faute. Et je ne devrais pas avoir à rendre ça “magique” pour mériter du respect de base.


Laisse-moi être pleinement humaine


Je n’ai pas besoin d’être une superhéroïne.


Je n’ai pas besoin d’être une inspiration.


Je n’ai pas besoin d’être une machine à performer.


J’ai juste besoin qu’on me laisse être humaine. Complètement, sincèrement humaine, avec mon cerveau autiste, mes émotions parfois chaotiques, mes besoins réels.


C’est ce genre de récit que je veux.


Et c’est bien plus radical que de m’appeler une superhéroïne.


Merci d’avoir été là.


Avec bienveillance,


Marie-Pier Leroux, elle/la


Travailleuse sociale, militante autiste

 
 
 

Recent Posts

See All
Accepting the Job, Holding the Nerves

I just accepted a job in counselling. And I won’t lie, I’m anxious. Not just “a little nervous,” but the kind of anxious where my brain...

 
 
 

Comments


bottom of page